• Voici le parcours que nous avons effectivement réalisé :

    Le parcours réellement effectué

    Si vous n'avez pas suivi le blog régulièrement, oui il en "manque "un bout! C'est qu'entre temps, on a eu le temps de réfléchir sur certaines choses, du coup il y a eu du chamboulement!

    J'ai volontairement simplifié l'itinéraire pour ne pas faire trop brouillon. En gros, 90% de train entre St Petersbourg et Chengdu (les 10% restants en bus), puis du vélo jusque Singapour.
    Le "vrai" itinéraire est visible sur google maps. Par contre c'est bugué, il faut jouer avec "précédent" et "suivant" pour voir toutes les étapes. Je ne sais pas pourquoi ça bug autant, je suis preneur d'une solution si vous avez...

    Pour tout vous dire, nous ne regrettons absolument pas de ne pas être allé en Nouvelle Zélande. Mieux, on se félicite même de notre choix! 3 semaines en Nouvelle Zélande auraient vraiment trop justes. Surtout que démonter les vélos pour les mettre en soute a été vraiment contraignant, ça prend du temps (trouver un carton, démonter, remonter) et en réalité on aurait eu à peine plus de 2 semaines de roulage, ce qui est ridicule pour un aussi grand et beau pays.
    Du coup on a pu profiter beaucoup plus tranquillement de la Thaïlande et de la Malaisie, c'était le bon choix!

     

    edit: ci-dessous pour des cyclos interessés par tout ou partie de notre parcours, un fichier GPX contenant les waypoints de tous nos bivouacs / hôtels, guest house, etc... Bon vent!

    Télécharger « parcours_velo.gpx »


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  • Le 20 août était le jour de notre premier vol de retour pour la France. Nous avons pris un premier vol pour rejoindre Shanghai puis un deuxième pour rentrer à Paris. Nous avons suivi, à quelques centaines de km près, le même parcours au retour qu'à l'aller! En seulement 24 heures, nous avons refait en sens inverse ce qui nous a pris plus de 6 mois à réaliser! Facile, on volait à un peu plus de 10 000m d'altitude à une vitesse comprise entre 850 et 950km/h. L'avion parcourait en moins de 10min la même distance que nous en une journée complète de vélo... La distortion temps / espace a été vraiment très impressionnante après avoir voyagé au rythme d'un escargot durant toutes ces semaines à vélo. Son coût est malheureusement très, très élevé...

    Le Global Overshoot Day, qu'est-ce que c'est? En français, cela donne le "jour du dépassement planétaire", soit la date à partir de laquelle nous avons consommé toutes les ressources naturelles que la planète peut produire en une année. Au delà de cette date nous entrons en "dette écologique", ce qui signifie que l'on est en train de se servir sur les réserves (encore) disponibles, en amputant donc les ressources disponibles dans le futur.
    Un peu comme un type qui gagnerait 20 000€ par an et qui se retrouverait à sec le 20 août. Il fait un emprunt pour finir l'année et pouvoir aller jusqu'au 31 décembre, avant de recommencer le même schéma l'année suivante (en dépensant encore plus) et bien sûr sans rembourser son emprunt. Un jour son banquier va lui tomber dessus et il va avoir très mal. Mais pour l'instant... il fait la fête!

    Cette date fatidique est calculée chaque année par l'ONG GFN (Global Footprint Network) en comparant les ressources disponibles (hectare global / habitant) et la consommation effective pays par pays.

     Une dette qui grimpe, qui grimpe...

    Global Overshoot Day

    Ce que je retiens c'est que l'on consomme 1,5 planète par année tous pays confondus.

    Global Overshoot Day

    Voila, si ça vous intéresse vous aurez plus de détails et d'explications sur le site de l'ONG dans cet article en français.


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  • Ça y est, le carnet de route est terminé... Il ne reste plus que les budgets Singapour et Malaisie à publier, pas le plus folichon!

    Alors on voulait tous les deux vous dire merci pour les messages que nous vous avez envoyé tout au long de notre voyage. Vraiment, ça fait du bien au moral, surtout les jours où c'est dur! Ça fait plaisir aussi d'écrire en sachant qu'il y a des gens qui vont nous lire, ça pousse (enfin personnellement) à vraiment essayer de mettre les mots les plus justes sur ce que l'on ressent et sur ce que l'on voit.

    Nous espérons que vous avez pris du plaisir à lire ces billets, que cela vous a donné envie de voyager et de faire du vélo bien sûr! Plus sérieusement, nous espérons également que le ton de nos articles vous a plu. Nous avons tout écrit au feeling, parfois sur le fil ou parfois à partir de nos notes personnelles quotidiennes retravaillées. Le plus dur a été de trouver le ton juste. D'un coté il y a notre satisfaction personnelle d'avoir accompli nos rêves ou nos envies du moment - et ça nous semble être une bonne chose d'être fier de ça; de l'autre il y a le risque de p*ter plus haut que son c*l. Ce voyage était un voyage touristique, nous n'avons été "que" des touristes et pas les grands explorateurs de je ne sais quoi (et il y a du monde qui l'oublie en cours de route...). Idem en ce qui concerne nos impressions sur les pays traversés (que nous avons pris soin d'appeler "impressions" pour en souligner le cararctère subjectif) ou nos articles à tendance écolo. On ne se sent pas plus "vert" que la moyenne, mais en tant qu'amoureux de la nature c'est quelque chose que l'on voulait partager - et en aucun cas être donneurs de leçons.
    Concrètement, ce n'est pas toujours facile à retranscrire! Quel mot utiliser, quelle expression choisir? Bref, nous avons fait au mieux...

    Le blog va cependant continuer à vivre pendant quelques semaines encore. Il y a quelques "pensées voyageuses" que l'on aimerait vous partager et que vous pourrez lire bientôt. Ensuite nous mettrons en ligne un retour sur chaque catégorie de préparatifs. Qu'est ce qui a bien fonctionné, ou l'inverse! Nous avons passé beaucoup de temps sur les blogs d'autres voyageurs (à vélo ou non) pour préparer ce voyage, récupérer des informations pratiques une fois sur place ou simplement rêver sur d'autres projets que le nôtre. Nous avons bien profité de toutes ces lectures, nous souhaitons faire tourner la roue en espérant que ce blog sera utile à d'autres!

    Encore merci à vous!

    Ariane & Pol

     


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  • Nous tenions à dire un immense MERCI à tous ces gens que nous avons pu rencontrer au cours de notre périple, à tous ceux qui nous ont redonné une foi incroyable en l'homme et sa gentillesse.

    MERCI pour tous les encouragements, pour tous les sourires plus incroyables les uns que les autres, pour tous les bonjours, pour toutes les petites attentions à notre égard. MERCI aussi à ceux qui ont pris de leur temps, d'eux-même, pour nous aider et nous guider. MERCI à ceux qui nous ont arrêté pour discuter, parfois au feu rouge, à ceux qui nous ont offert un plat, à ceux qui nous ont souhaité la bienvenue... MERCI à ceux qui ont préparé nos vélos, qui ont réparé le mien et qui nous ont donné des conseils.

    Jamais je n'aurais cru pouvoir vivre ça, jamais je n'aurais pensé qu'on me ferait, à moi petite voyageuse cycliste, un accueil si incroyable. J'en suis transformée à jamais et je reviens avec un regard différent. 


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  • En ce qui concerne l'itinéraire, nous ne recommandons pas spécialement celui que nous avons suivi, à savoir la côte ouest. On ne sait pas si c'est mieux ailleurs, mais à quelqu'un qui débarquerait de Langkawi, je lui dirais va à Georgetown, puis aux Cameron Highlands puis tente ta chance à l'est!

     

    État des routes: très variable. Je dirais de passable à moyen. Le bitume est de mauvaise qualité avec des trous, creux et bosses sur le bord de la route. Quand il y a une bande d'arrêt d'urgence, il faut bien éviter les clous, éclats de verre et toutes les cochonneries qui trainent là dessus. De plus, les routes sont souvent étroites et quand 2 camions se croisent en nous doublant ça serre beaucoup! Quelques belles portions parfois quand on a de la chance... La note peut sembler dure. Pas de chance pour la Malaisie, elle est coincée entre Singapour et la Thaïlande, la comparaison est forcément en sa défaveur!

    Trafic sur les routes: démentiel! Faut dire que l'on n'est pas tombé à la meilleure période. C'était vraiment dangereux certains jours. Je ne sais pas si des couples l'ont déjà fait avec bébé dans la remorque mais moi j'y réflichirais à deux fois...

    Camping: jamais essayé ici. Dans tous les cas, le meilleur moyen de bien dormir reste la solution hamac + moustiquaire + bâche (si risque de pluie). C'est un peu un regret pour nous, mais nous avons eu, soit la canicule, soit la mousson et on n'avait vraiment pas envie de dormir dans la tente. Rajoutez à cela la faune pas très accueillante (serpents, etc), nous avons préféré le dur. (copié collé du laos et de la thaïlande!)

    Hébergement: bof. Comparé à la Thaïlande c'est cher et de bien moins bonne qualité... Pour nous, le vrai problème ça a été de mettre les vélos à l'abri (pas dans la rue donc). Pour la 1ère fois, on s'est fait refouler de bon nombre d'hôtels à cause de nos vélos. Soit c'était non direct, soit il fallait insister pour pouvoir le mettre dans la réception ou dans la chambre. Le plus surprenant, c'est que c'était les hôtels les moins chers qui nous refusaient! A contrario, dans les hôtels "mid-range" c'était plus simple en général. Du coup ça n'a pas aidé pour le budget. Les hôtels chinois par contre nous ont toujours acceptés.

    Ravitaillement: un peu dur parfois à cause du ramadan pour nous mais globalement ça a été. Petites épiceries assez fréquentes sur le bord de la route.

    Sécurité: sans même revenir sur notre petite agression, on a toujours fait un peu plus gaffe à nous et à nos affaires qu'ailleurs. On ne sait pas, juste un feeling comme ça.

    Faune: sur notre parcours, nous avons croisé beaucoup de chiens... écrasés sur le bord de la route. Vraiment. Le peu de chiens qui sont en vie n'a pas cherché à nous courir après.

    Accueil: comme je le disais dans le précédent article, globalement très sympa mais une petite frange pas très cool quand même. Mitigé donc.


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  • Comment sait-on que l'on est rentré en France? C'est simple, un français ça râle. Il râle parce que ça ne va pas assez vite, parce que ses bagages ne rentrent pas en cabine (fallait pas acheter une aussi grosse bouteille au duty free mon gars...), et parce qu'il aime ça, tout simplement. Ah, ça faisait longtemps!

    A Roissy en sortant de l'avion on prend la ligne "citoyens européens" au contrôle de l'immigration. Ça c'est génial. Derrière le portique c'est chez nous, l'Europe. On lui reproche beaucoup de choses, les hommes politiques aiment bien se défausser dessus (facile, elle ne peut pas répondre) et son double cerveau commission européenne / parlement européen laisse franchement à désirer... Cependant, on ne s'est jamais sentis aussi européens que pendant ce voyage. Etre européen c'est avoir une histoire commune, des racines communes et c'est également une certaine manière de penser et d'appréhender les choses. C'est plus facile à vivre et à comprendre à l'autre bout du monde qu'avec mes mots!

    Ça y est, le portique est passé. Je n'y porte jamais attention, mais là je l'ai vu. Des blancs, des noirs "foncés", des plus clairs, des maghrébins... C'est incroyablement diversifié chez nous, et ça fait plaisir de voir que personne ne nous dévisage parce que l'on est comme ci ou comme ça. Bon point!

    Les cartons de vélos sont dans le taxi, on rentre à la maison. Mais que c'est petit Paris! Et ça m'a paru calme, mais calme à coté de la bruyante Asie... (OK, paris en août c'est désert mais quand même). En tout cas c'est agréable.

    En parlant de taxi, le chauffeur était sympa. Et le staff de l'avion également. Le magasinier à Auchan de même. Quand on y fait gaffe, ben les français aussi sont sympa - et pas besoin d'aller à l'autre bout du monde pour expérimenter ça. Faut juste y faire gaffe au jour le jour, c'est un état d'esprit. Soit tu te focalises sur ce qui ne va pas, soit tu regardes les trucs bien qui t'arrivent tous les jours.

    Le vrai drame, ça a été de faire les courses. Parce que depuis la Mongolie c'était fini, mais surtout on re-réalise l'abondance dans laquelle on vit tous les jours. Grosse déprime au rayon des shampoings. Déjà, il y a un rayon juste pour "ça". Des dizaines et des dizaines de sortes de shampoings, partout. Pour les cheveux machins, les cheveux trucs, avec des renforts en vitamines pro B triple axel quadruple piqué qui-vont-te-faire-du-bien-et-te-sentir-mieux-dans-ta-vie. Génial, mais moi je veux juste un shampoing! Celui de base, pas celui qui fait les cheveux encore-plus-souple-que-souple et qui coûte mon budget de 2 jours en Asie... Dépité, j'ai repris celui que j'utilisais avant de partir. Ouf, ils n'ont pas changé la couleur du tube! Heureusement que l'on est pas partis un an, je ne sais pas si l'on aurait survécu... Comment j'aurais fait si la boîte avait changé? Hein?
    Quand on pense qu'au Laos ils ont à peine les produits de première nécéssité...
    Dur aussi de savoir quoi acheter. On prend quoi en course d'habitude? En tout cas pour le whisky j'ai tout de suite retrouvé mes marques (le rayon n'a pas bougé d'un iota, sympa pour moi) et là par contre ça me dérange pas qu'il y en ait 36 sortes! ;-)
    A la caisse, on était un peu perdus avec les pièces de monnaie. Il y a un nouveau billet de 5 euros aussi, ce n'est pas un faux parait-il.

    On a eu 48h difficiles (mais c'est fini à l'heure où vous lisez ces lignes) avec la langue française. Quand on s'adressait à quelqu'un on utilisait systématiquement l'anglais et on disait "thank you" une fois sur deux.

    On a aussi repris notre appart. Ça fait bizarre de rentrer dans ses chaussons. L'impression d'être partis hier... Par contre c'était vraiment confortable, on ne peut pas le nier. Petit moment d'incertitude en pleine nuit quand même: "mais je suis où là?". Ah oui, chez moi, plouf je me rendors illico.

    Je ne doute pas que l'on va très vite reprendre notre petite vie routinière. J'espère juste que l'on saura garder en nous ce regard différent que nous a apporté ce voyage.


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