• Probablement l'item le plus irréfléchi et le moins rationnel dans beaucoup de listes de voyageurs. « Et si il m'arrive ceci ? Et si il m'arrive cela ? » Quand on regarde de plus près tous les pépins qui peuvent arriver, je pense que l'on a tous tendance à vouloir emmener un hôpital de campagne avec soi !

    Nous ne dérogeons pas à la règle, aussi nous vous présentons  ce qui nous semble le meilleur compromis protection / poids / volume dans le sac . Cette liste médicale est issue de l'expérience d'Ariane en tant qu'infirmière dans les camps de vacances, de nos discussions avec l'institut pasteur (plutôt du genre 1 petit bobo = 3 boîtes de médicament) et notre médecin traitant (plutôt du genre si ça s'infecte on coupe, une fiole de désinfectant et ça repart ). Plus un bonus bienvenu d'une amie infirmière !

    Le but est de pouvoir rejoindre l'infirmerie / pharmacie / médecin le plus proche dans un délai de 5 à 7 jours sans trop « dérouiller » pendant ce laps de temps.

     Pour chacun :

    • 4 compresses de gaze

    • 1 bande
    • 1 sachet de strips (Ariane sait les poser)
    • quelques pansements
    • 2 mini tulles gras
    • 2 mini compresses désinfectantes
    • 2 doses de chlorhexidine : désinfectant
    • 2 doses de sérum physiologique
    • 10 comprimés de paracétamol (doliprane)
    • 1/2 boîte d'aquatabs (30 comprimés) : purification de l'eau
    • 1 plaquette de tiorfan (10 comprimés) : équivalent de l'immodium
    • 1 plaquette de nifuroxazide (14 comprimés) : turista
    • 1 plaquette d'amoxicilline (12 comprimés) : antibiotique large spectre
    • 1 plaquette de lévocétirizine (7 comprimés) : contre les allergies
    • 1 seringue

    Pour tous les deux:

    • 4 anti inflammatoires plus le comprimé de protection gastrique associé (en espérant ne pas en avoir besoin...

    • 1 tube d'Aciclovir : pour les boutons de fièvre auxquels je suis sujet quand je suis stressé → complètement dispensable
    • 1 flacon de Chibroxine : infections oculaires (prescrit par notre médecin traitant: c'est pas le truc que l'on aurait pris, mais si elle le prescrit (vu son style) c'est que ça doit être utile!)
    • tire tiques
    • quelques gants vinyle
    • 1 rouleau de sparadrap
    • 1 tube de pommade fucidine : pommade antibiotique
    • 1 stick arnica

    Pour madame :

    • 7 mois de pilule + 1 boîte de secours

    Protection paludisme pour chacun :

    • 10 plaquettes (140 comprimés - 4,5 mois) de doxypalu (on trouve que ça fait beaucoup de médicament à avaler mais on les prend pour ne pas le regretter sur place)

    • 1 plaquette de malarone en traitement curatif (12 comprimés)

     Nous comptons acheter sur place tous les insecticides nécessaires contre le palu. En revanche on nous a formellement déconseillé d'acheter des médicaments sur place (risque de faux médicaments accru en Asie – qu'il paraît). Cette protection contre le palu est à replacer dans le contexte de notre voyage qui se veut à la campagne et pendant la saison humide, donc avec un risque accru.
    Voir ici pour plus de détails.

     

    En cumulant les ordonnances nous avions le triple de ce que nous avons présenté ici. Je pense qu'il aurait fallu un sac de 20 litres rien que pour tout emporter !

     En sortant de la pharmacie nous avions ceci (un bon tiers de purgé par rapport aux ordonnances) :

    pharmacie

     

    Une fois reconditionné :

    ziplock

     200g par personne pour la trousse principale, 70g par personne pour le paludisme.

     

    Pour l'hygiène classique, nous partons avec un labello « hiver », un tube de crème hydratante, un savon d'Alep (pour le corps + shampoing), un savon de marseille (lessive), un dentifrice, un peigne, brosses à dents et un coupe ongle.


    5 commentaires
  • La France est un beau pays…
    …notamment parce que l’on ne risque pas de tomber malade au 1er moustique ou animal croisé dans la journée

    A toi le voyageur qui lit ces lignes, notre seul et unique conseil est de ne pas lire ce billet, et d’arrêter immédiatement  les recherches web sur le sujet des vaccins. On lit vraiment tout et n’importe quoi sur la toile (surtout n’importe quoi), une consultation dans un centre spécialisé sur les maladies tropicales est vraiment la meilleure chose à faire. Certes, il faut toujours avoir un peu de recul et se faire vacciner contre l’ensemble des maladies possibles n’est pas forcément la meilleure chose à faire, mais il nous semble sage d’écouter soigneusement les avis des professionnels sur le sujet, quitte à recouper les sources par la suite.


    Si tu veux cependant avoir notre avis sur les vaccins, on va te le donner puisque tu insistes . Nous passons sur les vaccins « classiques » du voyageur (hépatites, typhoïde, …) que nous avons fait « sans trop réfléchir » vu l’hygiène pas toujours glop que nous allons rencontrer. Les vaccins suivants font plus « débat » dans la communauté des voyageurs (si débat il peut y avoir avec des gens aussi calés en médecine que nous le sommes en physique nucléaire…   ). Nous avons choisi de les faire tous les deux.

    La Rage

    Que risque-t-on ?

    La mort est certaine dans 100% des cas une fois la maladie déclarée. Il n’y a pas de traitement connu à ce jour.

    Vecteur de transmission

     A peu près n’importe quel animal. En France le principal risque pour nous randonneurs est de se faire mordre / lécher par un renard, en Asie ce sont surtout les chiens.

    Zones à risque 

    Séjour prolongé dans les campagnes rurales. Je me souviendrai longtemps de la phrase du médecin à l’institut pasteur : « La rage [le vaccin] on la recommande surtout si vous compter faire du vélo sur plusieurs semaines en Asie par exemple ». « - Ah bah dites donc, c’est pile notre programme ! ».

    Que faire si l’on se fait mordre par un animal enragé ?

    • Vous n’êtes pas vacciné : vous avez 48h pour vous rendre dans le centre antirabique le plus proche où l’on doit vous injecter un sérum et vous faire une grosse injection du vaccin. Si vous arrivez trop tard, c’est la mort assurée dans des conditions pas très belles puisque le virus s’attaque au système nerveux... A noter que le sérum est rare en Asie. Ainsi, il n’y a pas de centre médical qui en dispose de manière sûre et certaine entre la Chine et la Thaïlande. Si vous vous faites mordre entre les 2, bonne chance. Et encore, vu l’immensité de la Chine bon courage pour vous rendre en 48h dans un centre quand vous êtes paumé je ne sais où dans un pays non anglophone sans moyens de transports rapides (logique, vous êtes à la campagne).
    • Vous êtes vaccinés : vous avez une semaine pour vous rendre dans un centre médical où l’on vous fera un gros rappel de vaccin (et là il y en a au moins un dans chaque pays). Le sérum n’est pas nécessaire. Les 8 jours de délais sont quand même un gros plus !

    Clairement ce vaccin n’a de sens que si l’on compte passer du temps en dehors des villes ! Et encore, c’est vraiment le délai court et l’absence de sérum rapidement à disposition qui nous a convaincu de le faire. On risque quand même de mourir…
    Allez, pour détendre l’atmosphère voici une petite vidéo de l’institut pasteur.


    L’encéphalite japonaise

    Que risque-t-on?

    La mort dans presque 50% des cas. Pas de traitement efficace à 100% connu à ce jour. Si vous ne mourrez pas, vous avez jusqu’à une chance sur 3 de garder des séquelles neurologiques graves.

    Vecteur de transmission

    Les moustiques, qui piquent du début de soirée jusque tard dans la nuit (comme pour le paludisme). 3% des moustiques sont porteurs de la maladie (ce qui ne veut pas dire que vous la développerez si vous êtes piqué). Globalement, il y a eu moins de 30 cas bien documentés de voyageurs contaminés sur une période de 20 ans. Cependant, on estime qu’il y a 50000 personnes (chiffre sous-évalué à cause du mauvais recensement de certains pays) contaminées par an, dont 15000 en mourant directement. On compte également jusqu’à 1 cas de contamination pour 5000 personne dans les zones et périodes à risques… Enfin, seul 1 sujet sur 300 développera réellement une encéphalite.

    Zones à risques

    Les rizières et les campagnes en période de mousson.
    Encore une fois on est en plein dedans avec le duo gagnant campagne + mousson. Malgré que le vaccin soit hors de prix (environ 250€ par personne), les risques en cas d’infection sont énormes… Clairement ce choix est dicté par les moyens de locomotions que nous comptons emprunter, les zones que nous aurons à traverser et le climat rencontré!


    Le Paludisme

    Que risque-t-on?

    La souche présente en Asie est moins grave que l’Africaine (que l’on retrouve sous le nom de malaria), la mort n’est donc pas inéluctable. Cependant, la fièvre, les vomissements, diarrhées, toux, maux de tête et douleurs musculaires sont au programme (pas au choix, c’est vendu comme un package indivisible ). On peut faire des crises régulièrement plusieurs années après la contamination. Bref, il faut apprendre à vivre avec.

    Vecteur de transmission

    Les moustiques

    Zones à risque

    Pour nous, le sud de la Chine et tout l’Asir du Sud-est. Facteur de risque aggravant : la mousson. Il y a quelques zones ou le virus est plus résistant aux médicaments que d’autres.

    Comment se prémunir

    Vêtements longs, imprégnés d’insecticide. Protéger les parties découvertes du corps avec un insecticide également. Dormir sous moustiquaire, les chambres climatisées atténuent le risque (mais ne le supprime pas).
    Il n’y a pas de vaccin, mais des médicaments :

    • Le Lariam : son principal problème ce sont les effets secondaires qui donnent soit des pensées morbides (envie de suicide, etc…), soit au contraire une (trop) furieuse joie débordante (« mais t’as fumé un joint ? » - « non je prends du Lariam »).
      Comme il faut le prendre avant d’entrer dans la zone impaludée, c’est un peu moins grave si vous êtes encore en France. C’est plus problématique si vous déprimez en plein voyage… raison pour laquelle le médecin ne nous l’a pas préscrit.
    • Doxycycline : 1 comprimé par jour pendant tout le séjour, et il fait continuer le traitement un mois après avoir quitté la zone impaludée. Et il faut se protéger du soleil car la peau régit mal. On part avec ce médicament, même si la perspective de se gaver de médocs pendant plusieurs semaines ne nous enchante pas. Le pire c’est que l’on va devoir partir avec et se trimballer les médocs pendant tout le début du voyage. Il est fortement déconseillé d’acheter ses médicaments en Asie… En plus, ça va peser lourd tout ça ! :smiley :
    • Malarone : On l’a demandé au médecin. Si jamais on ne supporte pas la doxycycline (qui n’est pas la meilleure chose pour votre foie), on aura la malarone en traitement curratif le temps de rejoindre un centre de soin.


    Mais comment faisaient-ils avant ?

    Les "explorateurs"

    C’est forcément une question que l’on se pose au vu des innombrables vaccins et recommandations de santé à suivre. Avant les aventuriers n’avaient pas le choix et ils faisaient sans. S’il n’y avait pas de vaccins, on ne se poserait pas la question. Maintenant quand vous savez qu’il y a une protection disponible à portée de carte bleue….
    Et il faut aussi être réaliste : le fameux colonel britannique revenu des Indes des romans d’Agatha Christie se faisait forcément contaminer un jour ou l’autre et mourrait ou apprenait à vivre avec!

    Les locaux

    Et bien c’est un peu pareil, ils n’ont pas le choix et ils vivent avec. Leur métabolisme est différent du nôtre et ils apprennent à vivre avec leurs virus. Bon nombre font leurs crises de palu en étant petits et quand ils y survivent ils deviennent à chaque fois un peu plus résistant…

     

    Alors, ça fait rêver non ?


    Documentation :
    http://www.pasteur.fr/ip/easysite/pasteur/fr/sante/centre-medical/vaccinations-internationales-medecine-des-voyages/vaccins-disponibles-au-centre-medical
    http://www.vaccination-info.be/vaccination/vaccinations_a_certains/encephalite_japonaise.html
    http://www.inpes.sante.fr/10000/themes/vaccination/guide-vaccination-2012/pdf/GuideVaccinations2012_Vaccination_contre_l_encephalite_japonaise.pdf
    http://www.pathexo.fr/documents/articles-bull/sprexot000055.pdf



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  • Eh oui, qui dit voyage... dit vaccins pour se protéger contre tout ce qui pourrait nous arriver... et là on en lit des horreurs.... moment pas cool des préparatifs!

    Nous sommes allés en Consultation Voyageur à l'Institut Pasteur (30 euros par personne) et nous sommes restés un bon moment à détailler notre périple... jusqu'à déterminer les vaccins nécessaires ainsi que notre protection contre le palu (là-dessus... on se pose encore des questions).

     

    Voici les vaccins faits ou en cours:

    - hépatiteB

    - être à jour sur le vaccin DTP

    - hépatite A

    - Thyphoïde

    - Rage (3 injections)

    - On se pose la question de l'encéphalite japonaise.

    edition ultérieure au message d'origine: Nous allons faire l'encéphalite japonaise tous les deux... trop de risques si on ne le fait pas...


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