• Interrogations

    Avant de partir, j'avais longtemps hésité à prendre le GPS. C'est lourd, c'est électronique et ça consomme du courant, donc des piles ou de la batterie. Voila pour le côté pratique.
    Ce qui m'embêtait surtout, c'était la crainte de dénaturer le voyage avec le charme de se perdre. Ce genre d'appareil ça rend stupide, on ne se force plus à essayer de lire une carte, de se fier à son intuition. La joie simple éprouvée lorsque l'on avait raison et que l'on a marché pendant une petite heure sans trop savoir où l'on était est remplacée par "le GPS y dit que c'est tout droit et dans 2km un peu sur la droite". Youhou...
    Une phrase résume bien ma pensée sur ce point: "ne demande jamais ton chemin, tu risquerais de ne pas te perdre". Je sais pas qui a dit ça, mais je trouve que ça s'applique bien à un GPS! En parlant de ça, j'avais également peur de me réfugier derrière mon appareil plutôt que d'aller demander des informations aux locaux, me privant ainsi de belles rencontres...

    Et puis finalement je l'ai pris quand même! Essentiellement pour des raisons de sécurité je dois dire: une petite rando qui tourne mal, un pays inconnu, le brouillard qui tombe en pleine montagne... Le genre de situation un peu limite où un simple "waypoint" du village permet de retourner sur ses pas un peu plus en sécurité que sans rien. A ce propos, je suis toujours un peu stupéfait de voir sur internet des gens emmenant un GPS alors qu'ils ne savent absolument pas s'en servir...  Ça ne vous servira à rien si vous n'en avez pas l'habitude!
    Bref, tant pis pour le poids et les piles, la sécurité avant tout. Accessoirement je n'ai pas d'autre altimètre que le GPS, ça a compté aussi.

    En Voyage à pieds

    On s'est servis du GPS uniquement pendant nos petites randos pédestres, et exactement de la même manière qu'en France:

    • Programmation de quelques "waypoints" de points remarquables s'il y en a avant de partir
    • Pendant la rando, le GPS est éteint en permanence, excepté quand je remets un waypoint à intervalles réguliers

    Ça permet de continuer à marcher au feeling, à la boussole et la carte (quand il y en a une), sans avoir la désagréable sensation de dépendre d'une machine. La consommation électrique est ainsi très faible, un jeu de piles seulement pour les premiers mois! Elles ont plus souffert du froid et de la décharge lente qu'autre chose...

    A vélo

    C'est tout particulièrement à vélo que j'y ai trouvé un intérêt finalement... J'en vois 2, principalement:

    • Ça permet parfois d'anticiper des points pas lesquels vous voulez absolument passer, comme des cols pour pour connaitre le D+ restant, ou des intersections qu'il ne faut pas louper pour être absolument sur la petite route à flan de montagne qui n'est pas indiquée (ou sur un panneau que vous ne savez pas lire).
      Demander aux habitants? Le problème avec les gens (du moins en Asie), c'est qu'ils ne comprennent pas que vous voulez prendre la petite route un peu défoncée alors qu'il y a une grande route nationale avec plein de camions qui a ouvert il y a 2 ans avec un tunnel de 10km qui passe sous la montagne. Demandez, et 9 fois sur 10 on vous indiquera la route que vous voulez à tout prix éviter...
      Le GPS permet ainsi d'agrémenter un peu le parcours si on a eu l'occasion de prendre quelques informations avant...
    • Ça permet surtout (et en fait c'est l'argument majeur selon moi) de se faciliter la vie et de gagner en sécurité lors de l'entrée dans les grosses mégalopoles. Quand vous avez 50km de zones urbaine / industrielle avant d'atteindre le coeur de la ville historique, sur l'autoroute avec les camions et tout le tralala, c'est franchement très confortable d'avoir un GPS avec une cartographie OSM routable.
      Pour ma part, je configurais le routeur pour éviter les routes payantes (mais en autorisant les autoroutes gratuites) et avec le mode "chemin le plus court en km".
      Ça évite clairement de se paumer et permet d'éviter à l'avance les potentielles routes très dangereuses à vélo en s'affranchissant des panneaux routiers jamais faits pour les vélos.
      Surtout, quand vous n'avez pas le choix et que vous vous retrouvez quand même sur la 2X6 voies, que vous roulez d'un côté de la route et que la sortie à prendre se situe  de l'autre côté, vous pouvez anticiper plusieurs km avant et éviter ainsi de devoir couper la route au dernier moment. Et ça, ça n'a pas de prix... (selon moi...)

    Sur ce dernier point, je tire d'ailleurs mon chapeau à ceux qui font sans, ça doit vraiment être encore plus pénible sans qu' avec... Et c'est pourtant jamais bien drôle!

    Au final?

    Et bien, c'est toujours pareil finalement, les instruments électroniques c'est bien quand on sait s'en servir, mais surtout quand on sait les laisser au fond du sac! Nous n'avons pas eu le sentiment d'avoir gâché quoi que ce soit, mais parce que l'on a su laisser la bête éteinte quand le besoin n'était pas justifié. Notre cap quasi permanent vers le sud nous a permis une grande liberté de ce côté là, il est vrai. Peu de piles utilisées du coup, et on a pu les ramener en France sans en jeter une seule.
    Plus que notre chemin, nous avons souvent demandé notre localisation sur la carte aux gens rencontrés. Bon, il faut déjà qu'ils sachent la lire mais on arrive toujours à trouver quelqu'un pour nous renseigner de manière plus ou moins précise sur notre lieu supposé. C'est toujours un peu rigolo d'ailleurs, parce que finalement la notion de "se perdre" est très relative finalement, que vous soyez à Haiping ou Weipong ça ne change pas franchement grand chose... quand vous voulez rejoindre un point à quelques milliers de km de là!

    Avec tout ça, si je devais repartir, je le reprendrais sans hésiter. Maintenant, si je n'en avais pas est ce que j'en achèterai un? Avec le budget, et quand je repense à nos entrées dans quelques mégalopoles, je dirais oui aussi. Avec un budget serré, non - et j'irais au resto en voyage avec l'argent. Il y a des tas de gens qui ont fait de belles aventures sans GPS, qui continuent à faire sans; je me dis donc que c'est encore possible de voyager sans GPS de nos jours! :)


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  • En voyage, les surprises c'est toujours sympa. Sauf quand ladite surprise vient de sa banque...

    Tant mieux pour nous, nous n'en n'avons pas eu avec ING!

    La carte (mastercard) est passée partout*, il y a peut être une ou deux fois où l'on a dû prendre ma visa.
    *: en Chine, dans les campagnes il faut vraiment faire le plein de liquide avant de sortir de la grande ville du coin. Beaucoup de DAB n'acceptent que les cartes chinoises "union pay", et ni votre visa ou mastercard ne pourront vous sauver.

    Pas de mauvaise surprise au niveau des frais, 2% sur le montant sans frais fixes exceptés ceux pris par les banques du pays de retrait (varie en fonction des banques où l'on effectue le retrait).

    Le seul vrai inconvénient, c'est le plafond de retrait d'espèces autorisé à l'étranger: 500€ par semaine (pour notre formule low cost). Alors dit comme !a, ça fait super large. Oui, mais par exemple en Russie avec un budget dépensé de 66€ par jour pour 2, ça fait 462€ par semaine. Pour un peu que vous fassiez un petit extra, que vous avanciez les frais de nuitées ou que vous vouliez prendre de la marge, on touche vite le plafond. Ce n'est pas dramatique, faut calculer un petit peu et au pire une 2ème CB est possible en dépannage.
    On peut augmenter temporairement ce plafond pour une période d'un mois (c'est ce que l'on a fait pour acheter nos vélos), tout se fait par internet, simple et pratique.

    Le seul vrai bémol, c'est la procuration. En Chine, nous avons demandé à quelqu'un de notre famille de faire une opération pour nous (car on n'avait pas accès à internet). ING a refusé car bien qu'ayant une procuration, il n'était pas le titulaire du compte. Ah bon? Du coup, quel est l'intérêt de faire une procuration? Nous n'avons pas bien compris...

    Voilà, au final ING c'est bien. C'est même tellement bien que l'on y reste et que l'on va fermer un de nos comptes dans une banque traditionnelle chère, pas pratique, et avec un conseiller qui change tous les 15 jours...


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  • Vous l'aurez compris dans notre précédent article, nous sommes plutôt déçus par le système de billets "tour du monde".
    Soit.
    Cependant, nous avons choisi de faire 2 articles séparés pour bien distinguer ce qui est du ressort du billet TDM, et ce qui est du ressort de l'agence de voyage. Dans cet article, nous voulons donc vous donner un retour sur l'agence en particulier, en faisant fi des contraintes auxquelles nous avons du faire face à cause de nos billets.

    Pourquoi nous avons choisi Zip World

    A la base, nous avons pris un billet tour du monde pour pouvoir nous rendre en Nouvelle Zélande. Nous avions le projet de faire St Pétersbourg (en Russie) - Singapour par voie terrestre puis de faire un crochet par la NZ avant de rentrer en France. C'était un petit luxe, mais nous avions très envie d'y aller... Le billet tour du monde nous paraissait sécurisant pour être sûr d'avoir un vol bon marché plutôt que de devoir gérer le cas à la dernière minute.

    Zip World propose une offre "Zip4U" qui permet justement de faire des demandes à la carte plutôt que de passer par les offres pré établies. Nous avions donc un vol Paris St Petersbourg au mois de février, un Singapour Auckland au mois de juillet, et un Christchurch - Paris au mois d'août pour le retour (avec un crochet par Sydney de 3/4 jours).
    Zip World nous paraissait:

    • avantageux financièrement
    • sérieux (très bon retours sur voyage forum notamment)
    • souple
    • français (on peut payer en euros plutôt qu'en livres sterling pour Travel Nation)

    L'achat des billets

    On rentre son itinéraire prévisionnel en ligne, et l'on reçoit quelques jours / semaines plus tard un devis avec les dates correspondantes plus ou moins à la demande (en fonction de critères sélectionnés: prix VS souplesse).

    Il n'y a rien à redire sur cette partie. Certes, nous avons attendus plusieurs semaines pour le devis (on croyait même que l'on n'aurait jamais de réponse), mais à priori l'agence était en plein rush et traitait les demandes les plus prioritaires. Nous n'étions pas non plus à une semaine près, nous avons donc reçu une réponse courtoise avec moult excuses pour le retard.
    L'échange est très réactif, on peut poser plusieurs questions par jour et avoir la réponse dans la foulée. Le top quoi.

    En revanche, il a fallu se décider très vite une fois le devis établi (en 2 ou 3 jours): à priori c'était pour sécuriser notre 1er vol Paris - St Petersbourg. C'est un peu étrange, mais si nous tardions, nous prenions le risque de voir le prix du billet grimper, voir pire, plus de billets pour notre date (du moins le croyions nous)!
    Une fois l'acompte payé, il y a une nouvelle date limite pour donner le solde complet. A cause d'un problème avec notre (nouvelle) banque, nous avons eu un petit couac et n'avons pu payer à temps le solde. Zip a été très arrangeant, ils nous ont donné quelques jours de plus le temps que le souci soit résolu.Bref, à ce moment c'était vraiment tout bon!

    En voyage...

    Singapour? Trop loin!

    Nous partons donc le 10 février 2013 de Paris, tout se passe bien pour notre 1er vol. On prend notre pied en Russie, (un peu moins) en Mongolie, et on sur-kiffe (vous me pardonnerez l'expression) la Chine (un truc à faire au moins une fois dans sa vie!).

    Pendant ces premiers mois, nous nous posons beaucoup de questions sur pas mal de choses. Et tout ça nous amène à nous retrouver sur un vélo au beau milieu de la Chine à la fin du mois d'avril. Comment? C'est expliqué dans cet article pour les plus curieux: http://poletarianesuiventlefil.eklablog.com/changer-de-perspective-a99959022

    Pendant plus d'un mois, nous roulons dans les montagnes désertes de la province du Yunnan où nous pouvons enfin vivre ce dont nous avions vraiment envie: une liberté de mouvement totale dans un décor magique et grandiose.
    Nous comprenons très vite qu'à notre rythme de tortue, nous ne pourrons jamais être à l'heure à Singapour pour notre vol vers la Nouvelle Zélande. C'est ainsi que le 9 juin, nous envoyons un mail à Zip World pour leur demander si un re-routing est possible pour partir du nord de l'asie du Sud est (Vietnam / Laos / Cambodge / Thaïlande)  plutôt que Singapour (quelques milliers de km plus au sud...).
    Nous précisons également le fait que nous avons désormais des vélos et que nous souhaitons les embarquer en soute pour en profiter en Nouvelle Zélande.

    Je ne vais pas vous refaire tout l'historique, mais nous apprenons coup sur coup que:

    • il n'est pas possible de partir de Bangkok car il n'y a plus de place (nous découvrons l'effet "World Traveler, cf article précédent). On nous conseille de nous débrouiller par nous même pour rejoindre Singapour (prendre un vol low cost)
    • si nous ne nous présentons pas à l'embarquement du vol Singapour NZ, nous perdons l'intégralité de nos billets cad nos vols sont "liés entre eux".
      1er effet Kiss Cool...
    • avec notre billet, nous n'avons le droit que de décoller de Bangkok (complet) ou Singapour, le reste des autres pays nous est interdit (même si des vols existent).
      2ème effet Kiss Cool...

    A ce moment là, on a un peu beaucoup l'impression de se faire avoir. C'était écrit où ça? Avant de partir, nous avions regardé sur internet, et la compagnie Aérienne (Qantas) possède des lignes régulières dans tous les pays d'Asie du Sud Est. Et ce sytème de billets liés, il sort d'où?
    C'est là qu'on a vraiment découvert que Zip World n'était qu'un intermédiaire, et que c'est Qantas qui pilote réellement les billets.

    On est donc comme 2 couillons avec nos vélos à des millers de km d'un aéroport qui nous semble - juste un peu - inaccessible...

    Reprendre sa liberté en main...

    A ce stade, on comprend déjà que le billet TDM était une erreur. A nos yeux, Zip est coupable de rétention d'informations. Si nous avions su que le billet était soumis à des clauses spéciales, nous ne l'aurions pas pris. Nous demandons donc:

    • si c'est possible d'avancer la date du vol Singapour NZ (quitte à aller en NZ, autant en profiter vraiment et ne plus faire l'Asie du Sud est à vélo)
    • si non, le remboursement de la partie non utilisée à savoir le vol Singapour - NZ, NZ - Paris (soit 80% du prix du billet).

    Evidemment, la nouvelle date proposée n'est pas très compatible avec notre planning vélo (effet Word Traveler), et nous apprenons que le le remboursement est impossible car le voyage est déjà entamé. Super! Triple effet Kiss Cool, ça existe? A chaque mail, on en apprend de nouvelles....

    ... coûte que coûte!

    Nous sommes devant un gros problème: nous avons un vol que nous devons prendre obligatoirement à Singapour à la fin du mois de Juillet, et nous sommes encore au Laos alors que nous sommes fin juin! ET ELLE EST OU CETTE P**AIN DE SOUPLESSE vantée sur le site de Zip World? Nous avons vraiment le sentiment que c'est ce foutu avion qui conditionne le reste de notre voyage et cette idée nous révolte, tout simplement!

    Grosse réflexion donc, qui aboutit à la suppression pure et simple de la Nouvelle Zélande. Le détail du pourquoi se trouve ici: http://poletarianesuiventlefil.eklablog.com/a-la-poursuite-de-nos-reves-a93452297

    Nous demandons donc à Zip si nous pouvons annuler tous nos vols pour les remplacer par un simple Singapour Paris fin août.
    Le 27 juin, Zip nous répond que "ça devrait être OK", moyennant une demande spéciale auprès de Quantas, mais forcément depuis Singapour car Bangkok est complet (oui, on a compris, merci...).
    On s'organise en conséquence, on fait une croix sur le Vietnam et le Cambodge, on fera donc la Thaïlande, la Malaise et Singapour pour finir notre voyage.

    Le re-routing final

    Il faut maintenant payer de nouveau le re-routing malgré l'annulation de nos billets pour la NZ. A noter que le paiement doit être fait dans les 48 heures, débrouillez vous pour avoir internet entre temps!

    Nous effectuons le paiement le 1er juillet, et apprenons par retour de mail que Zip va seulement faire la demande (!) spéciale à Qantas. Donc en fait, chez Zip tu paies d'abord et puis ensuite tu pries pour que ça passe... En même temps, c'est vrai que dans le mail précédent ils ont utilisé le conditionnel "ça devrait être OK", on a été un peu (beaucoup) stupides de les croire sur parole  aussi...

    Le 2 juillet, nous apprenons que:

    • notre demande spéciale a été rejetée (car on aurait du passer par un vol air France, et ça veut dire des sous en moins pour Qantas)
    • Qantas nous propose un vol depuis Bangkok car Zip World a fait une autre "demande spéciale" en se sens... sans rien nous demander!

    Ça pourrait faire sourire, mais nous on est à vélo et on a pas de matos informatique. Donc on croise un cyber café tous les 15 jours, et on apprend la nouvelle alors que nous avons organisé le reste de notre voyage pour nous rendre à Singapour. De là où nous sommes, finir notre voyage à Bangkok n'est plus du tout pratique... Et Zip World qui fait des demandes "spéciales" à notre place sans rien nous demander, que du bonheur... Ça nous aurait arrangé de partir de Bangkok... il y a plus d'un mois de cela! Entre temps, on a dû s'adapter à la succession de réponses négatives et changer notre itinéraire!

    Devant notre refus, ils nous trouvent finalement un vol au départ de Singapour. On doit quand même se prendre 500€ de rerouting alors que nos billets à plusieurs milliers d'euros pour la NZ n'ont pas été utilisés. Cool. J'adore l'avion! Surtout que l'on repasse par Shanghai pour rentrer au lieu d'un vol direct...
    On a vraiment hésité à tout laisser tomber à ce moment et à prendre un vol par nous même, on avait un Singapour Paris direct à 1000€ tout compris avec les vélos sur Air France. Bon, ça faisait quand même 500€ de plus... donc on reste avec Zip.

    Mettre les vélos en soute

    Avec plus de 5000 bornes au compteur, on a eu le temps de s'attacher un peu à nos vélos achetés en Chine. Nous souhaitons donc les ramener en France.

    Zip nous dit qu'il n'y a pas de problèmes car nous rentrons par la compagnie China Eastern qui est très souple sur les bagages, et que nous pouvons même passer nos vélos (démontés) en bagages en soute (sans suppléments) à condition que le vélo pèse moins de 20kg.

    Maintenant on est vaccinés, nous allons vérifier nous même sur le site de la compagnie. Zip World s'est complètement planté, il y a aussi une restriction sur la taille bien sûr. Ça signifie quand même  500€  de taxe pour nos 2 vélos (plus que le prix d'achat des vélos), et surtout cela double le prix du billet!

    Je vous passe l'échange de mails roccambolesque sur les dimensions des bagages admis en soute sans suppléments, Zip nous affirmant au début que non, nous nous trompons avant de finalement admettre leur erreur la veille du décollage!
    Ils nous proposent tout simplement de nous débrouiller par nous même et d'aller voir une société de fret pour rapatrier nos vélos (et bien sûr on paie de notre poche en plus). Merci pour le conseil! On avait hésité à repayer complètement de notre poche le vol Singapour Paris via Air France, on aurait dû...

    Donc en gros, on nous vante avant de payer une super solution pour rentrer, et une fois le paiement effectué on découvre que l'on est  -encore- dans la panade. C'est encore à nous de trouver une solution par nous même. A quoi ça sert de payer une agence alors? Je vous le demande...

    China Eastern? Oui, mais affrêté par Air France

    Grosse surprise à l'embarquement du vol Singapour Shanghai, les hôtesses pèsent seulement les cartons et ne prennent pas en compte les dimensions. Ça fait moins de 20kg pour les vélos , et donc pour nous c'est 500 euros d'économisés! Zip n'y est pour rien, c'est juste un gros coup de bol que les hôtesses n'appliquent pas à la lettre les consignes de la compagnie...
    En revanche on nous explique que le second vol n'est pas un "vrai vol China eastern", mais en fait un vol Air France. Ça implique que l'on doit sortir nos bagages et tout réenregistrer à Shanghai...

    C'est là que ça coince: en fait on a dû ressortir de la zone internationale de l'aéroport, demander un visa chinois provisoire de 24h pour se rentre au terminal international de Shanghai (là faut être zen dans sa tête car on ne nous avait pas prévenu, on a du le comprendre nous même quand on a vu qu'on était coincés sans visas dans le terminal chinois sans zone de transit!).
    Pour au final s'entendre dire au comptoir d'air France: ah mais on ne vous connait pas, il faut payer pour embarquer un vélo!

    On négocie dur, mais nous n'avons pas le choix: nous devons ressortir 160€ de notre poche pour mettre les vélos en soute. Heureusement que nous n'avions pas déjà payé les 500€ sur le vol d'avant, car les compagnies n'ont pas d'accord entre elles et on aurait dû débourser 660€!

    Zip nous a par la suite juré qu'ils n'étaient au courant de rien et que c'était une première pour eux.

    Très bien, mais encore une fois, à quoi ça sert de prendre une agence si c'est pour me faire toute la paperasse moi même, négocier les tarifs et découvrir les choses sur place le moment venu?

    Le Bilan

    Vous l'avez compris, on ne peut pas dire que ça ait été "un plan sans accrocs", alors que c'était quand même notre but à la base... Résumons quand même:

    Il y a un vrai manque d'information de la part de Zip (et des autres agences) sur "comment ça fonctionne un billet tour du monde". Découvrir ça sur place en voyage, ce n'est pas normal.

    Il faut payer d'abord, pour avoir les informations après. D'une manière générale, les délais sont de 48h ce qui peut être très short quand l'on pas accès à internet facilement.

    Malgré la pub sur le site "tout conseil est entièrement gratuit [...] et individualisé (un spécialiste dédié à votre dossier)", ce n'est pas le cas. On a eu au moins 4 interlocuteurs différents, et cela pose un vrai problème de suivi. On avait quand même un peu d'historique avec toutes ces histoires, et c'était vraiment très pénible de devoir repréciser à chaque fois que l'on se trimballe avec des vélos, que l'on a pas internet facilement, bla bla bla... Bref, on sent qu'ils n'ont pas que nous à gérer et qu'ils répondent sans forcément avoir relu l'historique du dossier...

    On en arrive au gros gros point noir de Zip: la communication:

    • une fois en voyage, c'est un mail maximum par jour de la part de zip world. Vous posez la question le lundi, vous avez un bout (voir point suivant) de la réponse le mardi. Vous relancez pour avoir le reste de la réponse, il faut attendre le lendemain et ainsi de suite. Du coup, en cas de questions complexes ou s'il faut peaufiner des détails de vol, l'échange peut vite prendre une semaine ou plus.
    • je n'aime pas dire du mal de mon prochain, et surtout sur internet c'est encore plus moche je trouve. Mais quand même, priez pour que ce soit Julien qui vous réponde, car sinon vous posez 3 questions et vous avez une réponse... parfois à coté de la plaque! Il faut 15 échanges de mails pour arriver à avoir l'information au complet. Avec un aller retour de mail qui prend 48h, faites le compte...
    • un mail, c'est pratique pour demandez une information simple. Quand les choses se compliquent, que les 2 parties ne s'entendent plus, ça devient ingérable. Et c'est normal, le mail n'est pas fait pour remplacer une conversation de vive voix!
    • ils ont un peu beaucoup tendance à vous sortir des phrases du style "il y a toujours une incompréhension de votre part". Bref, c'est pas de leur faute mais de la votre qui faites les difficiles. Ça fait toujours plaisir...

    Alors oui, on a été des clients compliqués car nous avons complètement changé d'itinéraire en cours de route.
    Mais quand même, quand on prend une offre "Zip4U" (sur mesure), on s'attend quand même à un certain niveau de prestation. Être obligé de se farcir les démarches administratives soi même quand on a payé pour être tranquille, c'est un comble.
    Ils avaient une formidable occasion de prouver que le "Zip4U" c'est une promesse béton, un billet vraiment adapté et souple (dans la limite de vos contraintes clairement exposées). Ça aurait fait un super retour sur internet pour eux. Et au lieu de ça, tout est de notre faute, ahhhhh ces clients ingrats!!!!!

    Pour ceux qui nous prendraient pour des éternels français râleurs, sachez tout de même que nous sommes d'habitude extrêmement souples, du genre à ne pas faire de vague et à ne pas vouloir trop déranger. C'est la 1ère fois que nous entrons "en conflit" comme c'est le cas ici.

    Pour finir, nous avons quand même pu avoir un "débriefing" par mail avec Julien (à notre initiative cependant) après notre retour. Tout ce que nous avons écrit ici, nous le lui avons déjà dit par mail (on ne crache pas dans le dos de Zip en cachette).
    Il a reconnu que certaines réponses de son équipe "n'étaient pas à la hauteur", que pour un billet TDM soit rentable "il faut vraiment s'adapter à celui-ci pour bénéficier de nombreux avantages" et a reconnu le raté pour la correspondance à Shangai.
    Il a également admis qu'il y avait eu une incompréhension mutuelle, d'où certaines réponses hasardeuses...
    En tireront-ils des leçons pour s'améliorer?

    Est ce qu'il faut prendre Zip World alors?
    Nous, nous avons le sentiment que Zip ça peut aller quand on a juste une petite date à changer dans un parcours pré-établi par avance dont on ne sort pas (ou peu). Un mail de temps à un autre pour une question simple, il y a peu de chances que ça dérape. Dans le cas contraire, et tant qu'ils auront le même personnel avec le même système de mails, c'est à vos risques et périls...

     

     

     


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  • Ce billet est directiment inspiré de notre expérience avec l'agence de voyage en ligne "Zip World". Dans les faits, les billets et l'agence sont étroitement liés, mais il nous semble que certains éléments de fonctionnement sont communs à tous les billets TDM, peu importe le prestataire. Nous voulions vous partager notre avis sur ce système de billets ici.
    Dans le prochain article nous donnerons notre retour d'expérience sur Zip World.

    Au commencement

    Une fois la liste des pays établie et les punaises accrochées sur la mappemonde du salon, il est fort probable qu'il vous faille un paquet de ficelle pour relier tous ces points entre eux. Après s'être renseigné sur le prix correspondant à 1 cm de ficelle en bateau cargot ou en avion avec un vol classique, on comprend vite qu'il va falloir trouver une astuce si l'on ne veut pas dépenser 75% de son budget voyage chez Air France...
    Fort heureusement pour nous, des âmes charitables se sont penchées sur notre cas et ont imaginé une solution parfaite à nos problèmes: le billet tour du monde.

    Voyons ça de plus près...

    Les promesses

    • C'est économique: ramené au nombre de kilomètres parcourus, c'est vrai que le prix peut parfois être vraiment intéressant comparé au prix d'achats cumulés de billets secs
    • C'est simple: on donne son itinéraire prévisionnel à une agence spécialisée, quelques jours plus tard on a un devis tout fait sans passer des heures sur internet à essayer de tout planifier.
    • C'est souple: une modification, un imprévu? Pas de problèmes, on peut changer ses dates (parfois sans frais) et même modifier son itinéraire en cours de voyage! Un petit mail et c'est tout!
    • C'est pratique: un interlocuteur unique pour toutes vos demandes, et encore une fois c'est lui qui se charge de la partie billetterie s'il y a des modifications à effectuer.
    • C'est sécurisant: surtout pour les vols inter-continentaux, on est sûr d'avoir sa place et c'est un problème de moins à gérer en voyage. Et puis en cas de problème, on peut toujours contacter l'agence n'est ce pas?

    Si avec ça vous n'êtes pas convaincus que le billet TDM est LA solution, je ne sais pas ce qu'il vous faut!

    Les faits

    Dans les faits, le système "billet TDM" est une grosse boîte noire: à moins d'être un voyageur averti ou "du milieu", c'est difficile d'en connaître exactement tous les rouages. Comment ces agences font elles pour avoir des prix aussi bas? Ce n'est pas par bonté de coeur, il y a forcément une contre partie quelque part. Mais l'information est impossible à trouver.
    Comment faire pour tester une boîte noire alors? C'est simple, on la stimule en entrée et on regarde la sortie... Nous avons testé pour vous!  Les points qui vont suivre sont plus ou moins inspirés de notre propre expérience et de nos analyses ; on peut donc se tromper sur un détail mais on pense avoir à peu près cerné correctement le fonctionnement du système...

    Vous êtes un world traveler...

    Les agences ne sont en fait pas maitresses de ce qu'elle vous vendent, elles dépendent des compagnies. Par exemple, Zip World pour des voyages en  Asie / Océanie utilise Qantas Airlines. Et pour ces compagnies, vous n'êtes pas un voyageur ordinaire. Quand vous regardez sur votre bllet électronique, vous pouvez parfois lire "classe World Traveler" au lieu de la "classe éco" habituelle. Une petite distinction sémantique qui prend tout son sens lorsque vous voulez procéder à quelques modifications de parcours...

    Le changement de date par exemple. Une simple formalité pensez vous? Ça dépend. Parce que voyez vous, la compagnie aérienne ça ne l'intéresse pas d'avoir un avion rempli de "world traveler". Elle préfère les simples voyageurs qui pour le même trajet que vous ont payé plus cher! D'ailleurs, à n'en pas douter en cas de surbooking c'est vous qui allez sauter si l'avion est complet lors de l'embarquement...
    Bref, notre grande amie Qantas (on va parler de ce que l'on connait mais je suis sûr qu'elle n'est ni meilleure ni plus méchante qu'une autre) a son petit quota de world traveler par avion. Et si ce quota est atteint, vous allez avoir un problème pour changer de date car on va vous dire "désolé mais c'est complet". Complet? Vous faites une simulation sur un vol qantas en direct et vous trouvez pléthore de billets disponibles pour toutes les dates que vous voulez... Peut être, mais vous n'y avez pas droit car la compagnie a atteint son quota de World Traveler!
    Donc on va vous proposer une autre date oui, mais potentiellement assez éloignée de la date de départ (une ou plusieurs semaines). Vous pouvez aussi avoir de la chance, ça dépend forcément du lieu et de la période.

    Le cas qui lui est associé est le changement d'itinéraire: on appelle ça le re-routing. Cela permet de modfier son itinéraire en cours de route selon vos envies. Pratique pour rajouter un crochet sur une île du pacifique non? Ça, c'est le cas idéal. Vous rajoutez un aller retour quelque part avant de reprendre le cours "normal" du voyage.
    Il y a le cas moins idéal, celui où vous comptiez vous rendre en Nouvelle Zélande depuis Singapour (par exemple) mais où vous vous apercevez que vous ne pourrez pas arriver à temps pour prendre votre vol. Du coup vous demandez à votre agence qui demande à Qantas: "c'est possible de partir depuis Bangkok plutôt?". Sauf que la réponse peut être négative, comme ce qui nous est arrivé: "non, vous devez partir de Singapour, il n'y a plus de place à Bangkok". Etonnés, vous faites des simulations pour des vols Bangkok - Singapour - Nouvelle Zélande et vous trouvez plein de vols! Souvenez vous, vous êtes un world traveler, il n'y a plus de place pour vous!
    Mais vous êtes plein de ressources, et vous constatez que les pays limitrophes sont aussi desservis par Qantas et que vous pouvez rejoindre la Nouvelle Zélande depuis ces aéroports. Sauf que "non, votre statut de World Traveler ne vous permet pas de décoller depuis ces aéroports, il n'y a que Bangkok (qui est complet pour vous) et Singapour". Bien sûr, si vous voulez changer la date de votre vol à Singapour pour vous laisser plus de marge, je vous laisse relire le paragraphe précédent...

    A ce moment là, vous vous retrouvez donc avec un billet absolument non modifiable - sauf à décaler de plusieurs semaines. Le problème là dedans, c'est qu'à aucun moment on ne vous a prévenu que peut être "oui on peut toujours changer mais ce n'est pas toujours évident, ne comptez pas trop dessus". Vous découvrez le truc une fois sur place, et la souplesse se transforme en contrainte: peu importe ce que vous aviez prévu, vous devez vous rendre à votre prochain vol en temps et en heure... Pour ceux qui voudraient prendre la tangeante, attendez de lire la suite......

    ... et un world traveler riche!

    Dans le cas où vous ne pouvez ni changer de date ni d'aéroport, vous méditerez profondément sur la souplesse tant vantée par votre agence de voyage... mais ce n'est pas ça qui vous sortira du pétrin pour autant.
    Vous envisagez donc de faire votre propre rerouting. Si vous ne pouvez pas embarquer sur votre vol Singapour Nouvelle Zélande, vous vous dites que vous pouvez toujours prendre un billet pour la nouvelle Zélande par vos propres moyens depuis là où vous êtes, puis reprendre le fil de votre voyage par la suite. Ça fait repayer un billet, mais a t-on encore le choix?
    Et bien non! Vos billets sont liés entre eux, c'est à dire que si vous ne vous présentez pas à l'embarquement pour l'un de vos vols, tous les vols restants seront annulés par la compagnie! Et pour le remboursement, faut pas rêver... Donc, vous êtes obligés de prendre votre avion à l'heure dite! Astucieux non?

    Trop c'est trop... vous en avez marre de ce système pas souple du tout et vous voulez récupérer votre mise pour les vols non effectués. Après un bref calcul: somme totale - voyages effectués - frais d'annulation, il n'est pas trop tard pour récupérer une partie de son pécule.
    Héhé, vous faites encore fausse route! Une fois le voyage commencé (donc le 1er vol effectué), le remboursement n'est plus possible (hors cas spéciaux type décès d'un membre de la famille proche, etc...). Libre à vous de ne pas prendre vos vols, mais vous ne récupérerez pas un centime...

    Finalement, vous vous dites que la nouvelle Zélande, c'est trop loin, trop compliqué, vous ne voulez plus y aller. Vous demandez donc un changement complet d'itinéraire (il y aura bien un aéroport avec une place de libre pour vous dans les 3 prochains mois quand même...).
    Vos billets pour la NZ vous avaient coûté 3000€ (exemple estimé), vous imaginez donc que le rerouting vers une destination moins loin et moins énoreuse ne vous coûtera que les frais de dossiers, le nouveau billet étant forcément moins cher que l'ancien.
    Et bien pas du tout, les 3000€ sont quasi perdus! Pour votre nouveau billet, il faudra le repayer en partie selon un calcul sorti du chapeau que l'on ne connait pas.
    Pour notre cas, le nouveau billet a quand même été facturé 50% du prix "grand public" que nous aurions eu si on l'avait acheté par nous-même...
    De plus, je doute fortement que la compagnie aérienne laisse un siège vacant dans un avion. Vous avez donc payé 3000€ (toujours un exemple) pour un billet que vous n'utiliserez pas au final, la compagnie peut donc revendre les sièges au moins au même tarif sinon plus cher, et de votre côté vous lui repayez encore un autre billet pour une autre destination. Le transport aérien, c'est rentable...

    Que reste t-il de ces belles promesses?

    Pas grand chose... Vous l'aurez compris, ce genre de billet n'est pas souple du tout car cette pseudo souplesse repose sur un mécanisme que vous ne connaissez pas et donc que vous ne pouvez pas anticiper. Bien sûr, un lieu prisé dans des dates prisées est un facteur agravant, mais ce n'est qu'une partie de l'iceberg.

    Quant au prix, il restera contenu si vous vous en tenez à votre planning, un re-routing pouvant faire exploser votre budget. En ce qui nous concerne, nous avons payé le double de ce que nous auraient coûté les vols en nous débrouillant nous même à la dernière minute.

    Est ce que c'est pratique alors? Quand tout fonctionne bien oui. Parce que justement, avec ce genre de billet vous êtes dans une dépendance totale vis à vis de votre agence, pour le meilleur et pour le pire. Vous ne pouvez pas discuter vous même avec la compagnie aérienne qui propose le vol, l'agence est votre seul lien. Et au final, l'agence n'a pas vraiment de pouvoir, c'est la compagnie qui dicte si oui ou non il y aura des places pour vous.
    L'agence rajoute donc un intermediaire entre vous et la compagnie, les délais de temps pour les questions réponses s'en trouvant rallongés. Et quand l'agence ne fait pas toujours correctement son boulot, croyez moi on a bien envie de prendre les choses en main par soi-même plutôt que d'attendre une réponse qui arrivera suivant le bon vouloir de la personne en charge de votre dossier... Et nous qui voulions ne pas nous prendre la tête avec les histoires d'avions pendant le voyage, que d'énervements au final!

    Reste la simplicité et la sécurité: indéniablement, entre passer 20 minutes à rentrer son itinéraire sur un site web et se coltiner tous les comparateurs de vol de la terre... Donc oui c'est un vrai argument.
    Cela peut être sécurisant également, mais encore une fois à condition de ne pas toucher à son itinéraire. Regardez également si un numéro 24h/24h à appeler en cas d'urgence est disponible... sinon c'est à vous de gérer tout seul comme un grand en cas de pépin (vécu quand Air France nous a refusé l'embarquement de nos vélos pour le voyage retour si on ne payait pas de frais supplémentaires).

    Alors forcément notre jugement a été influencé par notre expérience avec Zip World, mais Zip World fonctionne sur le même principe que les autres agences. Donc à priori, les différences se feront à la marge car ça sera toujours la compagnie aérienne qui aura le dernier mot.

    Les implications d'un billet tour du monde

    Allez, on oublie toutes ces histoires de world traveler et de gros sous pour se poser quelques questions de fond.

    Quel est fondamentalement le but de ce genre de billet? Vous faire manger du "miles" et du "stop". Vous avez vu, plus vous utilisez l'avion et plus ça semble rentable. "Ah ouais, pour 150€ de plus je peux me faire un petit stop à Beijing pour aller voir la muraille de chine, et pour à peine 250€ je peux aussi me rajouter un stop au Népal!". Bref, un bon moyen pour aller prendre une petite photo que vous pourrez afficher dans votre salon à votre retour: "j'ai fais tout ça!".

    Génial. Sauf que malheureusement quand on prend un billet tout du monde, c'est que l'on a généralement une date de retour, donc une durée fixe. Et c'est très tentant de vouloir en faire un maximum "pour profiter", le billet tour du monde vous encourageant implicitement à "shooter du spot" pour vos photos de salon.
    2 semaines par ci, 3 semaines par là, auxquelles il faut retirer quelques jours à chaque fois à cause de l'avion (le temps de se poser après l'aterrissage , et de prendre de la marge pour revenir prendre le vol suivant) . "Bon, on a 15 jours, qu'y a-t-il à voir ici?" La réponse risque fort de se trouver dans la rubrique "que faire en 15 jours" du Lonely Planet. Ne pas manquer l'incontournable je ne sais pas quoi, sans parler du grandiose bidule machin. Et vous voilà partis avec votre petit planning tel le lapin blanc dans Alice aux pays des merveilles qui court après le temps... Si j'osais un (gros) raccourci, je dirais que le billet TDM est au voyage ce que le crédit est à la consommation... avec le risque d'avoir eu les yeux plus gros que le ventre!

    Certes, je force un peu le trait mais pas tant que ça non plus. Sur la route, nous avons été surpris du nombre de gens correspondant pile poil à ce schéma. Alors chacun voyage bien comme il veut, et si c'est ce style de voyage que vous affectionnez, grand bien vous fasse! Cependant le net regorge de forums et de blogs où tout à chacun prétend chercher un voyage "authentique et qui nous ressemble". Même si cela n'est pas incompatible avec un billet tour du monde, le danger existe bel et bien de vouloir en faire trop.

    L'autre effet pervers du billet TDM est le découpage de votre voyage en vacances successives de quelques semaines à chaque fois. L'avion crée une distortion de temps et d'espace qui à tendance à remettre "le compteur à zéro" après chaque atterissage. Pas de transition en douceur, on est catapulté d'une culture à une autre et on atterrit comme on peut à chaque fois.
    Mais surtout, ce découpage en tronçons successifs restreint l'espace de liberté du voyageur, le circonscrivant à la durée entre 2 vols. On se sent bien quelque part? Impossible d'y rester. On tombe sur un récit de voyage enchanteur à propos d'un pays qui n'est pas sur notre liste? Ça va être compliqué de tout caser dans le planning...

    Alors plus les vols sont espacés, plus l'espace de liberté grandira. Mais voilà, la vrai liberté c'est quand même de ne pas avoir d'horizon. Et donc pas de vol prévu. Mettre fin à son voyage soi même est la plus belle des choses, même sur un laps de temps déterminé.
    Ne pas prévoir, choisir au dernier moment et rechanger ses plans tous les 4 matins, c'est là le plaisir immense à portée de chaque voyageur, encore faut-il ne pas se le gâcher en voulant tout prévoir à l'avance.

    A cela s'ajoute que voyager sans avion, c'est re-découvrir l'éloge de la lenteur. Pourquoi prendre l'avion alors que l'on pourrait prendre 1 train, 2 bus, 1 taxi et marcher à pieds une petite heure pour aller je-ne-sais-où? A votre avis, où a t-on le plus de chance de faire de bonnes ou mauvaises rencontres?

    Au final?

    Vous l'aurez compris, nous ne sommes pas très fans des billets tour du monde! Leur manque de souplesse, leur coût prohibitif et la restriction de liberté en font pour nous un des pire mode de voyage.
    Nous l'avons découvert en cours de route, affinant par la même occasion notre façon de voyager (qui a été bien différente de ce que nous imaginions au départ).

    Le but de ce billet à charge n'est pas de dire "les billets tour du monde c'est mal", mais plutôt de vous inciter à vous poser la question "est ce que ce mode de voyage correspond à ma façon de voyager?" Si la réponse est oui, tant mieux pour vous! Si vous avez un doute, abstenez vous... En cas d'erreur (comme dans notre cas), l'addition monte très vite: perte financière, perte de temps, énervement, énergie déployée à se battre contre une boîte noire au lieu de profiter du voyage... Si nous avions lu un tel article avant de partir, nous aurions fait autrement. Donc on l'écrit pour les voyageurs à venir, sait-on jamais, des fois que ça serve à quelqu'un...

    PS: Si vous voulez un peu plus loin sur le sujet, nous vous recommandons la lecture du livre  Vagabonding: An Uncommon Guide to the Art of Long-Term World Travel. L'auteur a aussi un blog: http://www.vagablogging.net/

     


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  • Pour accéder à tous les budgets pays par pays, vous pouvez utiliser le tag "budget" dans le nuage de tags sur la gauche de l'écran. Tout y est détaillé, les petites subtilités qui ont fait baisser le budget ou au contraire les bourdes qui nous ont coûté cher.
    En revanche, c'est vrai qu'ils ne sont pas très lisibles car nous n'avons pas utilisé de catégories fixes à chaque fois. Par exemple, parfois il y a un budget "divers" qui contient le prix des cyber cafés, et les fois suivantes non. Bref, ce n'est pas très lisible. Dans le tableau ci-dessous j'ai donc repassé l'intégralité des budget à la moulinette pour avoir quelquechose de plus cohérent.
    Pour un même pays vous noterez peut être quelques différences entre les chiffres du tableau et le budget détaillé, c'est normal. Il y a quelques oublis, quelques erreurs dans la compta mais cela importe peu au final.

    Les catégories

    • Total: total par jour pour 2 personnes. Je n'ai pas voulu faire un budget par personne car il aurait été biaisé par l'hébergement. Si vous voyagez seul, il peut y avoir un surcoût si vous devez prendre une chambre double pour vous tout seul. A l'inverse, nous avons souvent dépensé plus pour avoir une chambre double rien qu'à nous, prendre un dortoir en étant seul revient alors moins cher par personne. A vous de voir.
    • Nourriture: par jour pour 2 personnes. Inclut les repas payants, les courses, les friandises, bref, tout ce ce qui ce mange.
    • Hébergement: par jour pour 2 personnes. Nous avons peu utilisé notre tente, ils ne sont donc pas biaisés par une vie outdoor.
    • Transports: par jour pour 2 personnes. Cette catégorie englobe tous les transports payants utilisés excepté les billets d'avions aller et retour. Cela va du ticket de bus à la traversée de la Russie en Transsibérien.
    • Tourisme: par jour pour 2 personnes. Le prix des billets pour les visites, les souvenirs. Le prix du transport utilisé pour se rendre sur le lieu visité est inclus dans la catégorie transport.
    • Divers: par jour pour 2 personnes. Ça n'a pas beaucoup de sens de faire un budget par jour, mais c'était le plus lisible au final. S'y trouve tout ce que nous avons dépensé qui ne rentre pas dans les autres catégories. Des cartes postales, des timbres, le coût des cyber cafés, un achat de maillot de bain, d'un bonnet, les guides touristiques, les cartes routières... Les seules exceptions:
      • l'achat de matériel onéreux et très spécifique (une doudoune en russie, un vélo, etc...)
      • les frais de renvoi de colis volumineux en France.
    • Le nombre de jours restés par pays.
    • Le taux de change en vigueur lors de notre séjour. Pour 1€, nous avions 40 roubles, 1800 tugriks, etc...

    Vous avez dit "routard"?

    Il doit y avoir autant de budgets que de voyageurs, et quand on regarde sur internet on tombe sur des chiffres allant de 1 à 5 pour un même pays, avec des commentaires du style "hou là là, alors nous question budget on était super serré et on faisait très attention" ou encore "oui, on a vraiment voyagé en mode routard". Super pratique pour s'y retrouver...
    D'ailleurs ça me permet d'enchainer sur une belle perle écrite par moi même avant le voyage:
    "Nous comptons voyager « en mode routard » en dormant dans les auberges, guest houses et petit hôtels bon marchés. De temps en temps un truc un peu plus confort pour refaire le plein d’énergie ! Pour la nourriture, manger dans la rue !"

    Soyons sérieux 5 minutes... Le net est rempli de voyageurs routards dormant dans les pires taudis et mangeant dans les échopes les moins ragoutantes qui soient. Bizarrement, on a vraiment croisé très très peu de "routards" nous... Et pour tout vous dire, je ne pense pas être un routard et je ne souhaite pas en devenir un non plus!
    Avoir un sac à dos, dormir dans une guest house ou un petit hôtel et manger dans la rue, ça c'est être un touriste à petit budget! On a croisé quelques routards (des vrais), c'est franchement d'un autre niveau. Ils dépensaient en moyenne 2 à 4 fois moins que nous, payaient rarement leurs transports et mangeaient vraiment au moins cher du moins cher. Bref, ça n'avait rien à voir avec nous ni même avec la majeure partie des blogs de voyages que nous avons pu lire.
    Bref, évitons de galvauder ce terme!

    Notre niveau de vie

    S'il fallait se mettre dans une case, nous opterions pour "touristes à petit budget confortable".
    Petit budget, car on est grosso modo plutôt dans la moyenne basse des chiffres que nous avions consultés avant de partir. Confortable, car on s'est franchement fait plaisir sur pas mal de choses et on aurait pu dépenser beaucoup moins parfois. Mais à quoi bon?
    Voyager "petitement" a été une sorte de jeu tout au long de ces 6 mois, nous avons beaucoup aimé. Ça oblige à sortir de son petit confort, on tente de nouvelles expériences et on rencontre des gens que l'on aurait pas vu sinon (des routards, tiens!). Mais à la différence de ces derniers, il y a des fois où c'était super agréable de sortir le joker et de se faire plaisir... pour le plaisir de se faire plaisir! On a qu'une vie et on ne sait pas si l'on sera encore en vie demain. Pourquoi se priver de ce délicieux plat qui à l'air très tentant? Vous ne voyez pas pourquoi? Et bien nous non plus, donc on sort la CB!

    Pour vous donner une idée de notre style de vie:

    • Nourriture: ahhhh, le budget nourriture! On a vraiment tout fait, du boui boui crasseux (vraiment!) au resto un peu haut de gamme (pas trop non plus, mais du genre noté $$$ dans le lonely). Beaucoup de friandises aussi. Par contre, quasiment toujours de la nourriture locale . Manger une pizza peut coûter une fortune au bout du monde, donc non! Par contre aucun complexe pour faire 4 repas par jour avec 2 goûters pendant une bonne journée de vélo.
    • Hébergement: les gens sont des gros c*ns qui ne respectent pas le sommeil des autres. Et bien du coup on a vraiment pris beaucoup de chambres doubles, avec bouchons dans les oreilles! Pas toujours (budget oblige), mais c'était la majorté de nos nuits.
    • Transports: à part quelques exceptions, toujours en 3ème classe ou en transports en commun.
    • Tourisme: on fait toujours tout par nous même, et pas de tours. Ça réduit les coûts. Si c'est trop cher pour ce que c'est, on réfléchit à 2 fois.
    • Divers: peu, très peu de souvenirs ramenés... Quelques livres, des épices, pas de quoi nous ruiner.

     Les chiffres

    Le budget pays par pays

    Russie: Beaucoup de dortoirs, car les doubles étaient vraiment chères. Question nourriture, matin et soir c'était souvent cuisine à l'auberge. Transports élevés, car on a 218,5€ de transsibérien par personne (ça ne coûte rien le train!).

    Mongolie: C'est le pays le moins coûteux que nous avons traversé. Attention cependant si vous comptez faire du tourisme de masse, les tours vendus par les auberges sont hors de prix et vous grimpez très vite à 40-60-80$ / jour / personne.

    Chine des villes: En gros cela correspond à notre tronçon Erlian - Chengdu. Déplacements en transports en commun, nuits en auberge et en chambre double. Pas mal de tourisme à Beijing.

    Chine des campagnes: cela correspond au tronçon Chengdu - Mohan, mais à vélo cette fois ci! Donc plus de transports, et des hôtels chinois ce qui fait baisser le coût.

    Laos: nourriture extrêmement onéreuse, et pourtant on a eu faim. Si vous restez dans les spots à touristes ça va (il y a toujours un night market quelque part, etc...). Dans la cambrousse... Hébergement pas donné non plus. La case "divers" est assez élevée, mais on a acheté pas mal de bouquins.

    Thaïlande: Bangkok a fait monter la note pour la nourriture et l'hébergement.

    Malaisie: Depuis la Chine, prendre des chambres double à 2 était un bon investissement. Pour un petit supplément de quelques euros, gros confort en plus. A partir de la malaisie ce n'est plus vrai. Les dortoirs sont bon marchés, contrairement aux chambres doubles. On a préféré mettre le prix à cause de la fatigue du vélo assez importante dans ce pays.

    Singpaour: pas vraiment représentatif. Fin de voyage, qui plus est dans un bel hôtel. Il n'y avait pas de food market à proximité non plus ce qui donne ... une note salée! Une guest house dans little india et vous divisez tout par 3 ou 4.


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  • Ahhhhhh, la question du vélo! Vaste débat s'il en est... Je me propose néanmoins pour apporter mon petit grain de sel sur le sujet. Sans vouloir être exhaustif, j'espère que ce billet vous sera utile.

    Pour commencer, si vous lisez ce billet installé bien confortablement dans votre canapé chez vous car vous projetez un achat pour un futur voyage, prenez le temps d'écumer les forums. Vous aurez des retours plus fournis et plus pertinents que le mien sur quel vélo prendre selon le lieu et votre pratique.

    Pour les autres, si le temps vous est "compté" et que vous compter partir dans les 72 heures, il vous faudra trancher rapidement parmis les modèles que vous avez sous la main. Il y a quelques points sur lesquels il faut faire attention, mais cela reste assez simple.

    Si vous êtes installés confortablement dans un quelconque café d'un pays occidental, le choix reste assez simple:

    • Comptez vous voyager avec votre futur vélo en dehors d'un pays occidental?
      Si oui, passez au paragraphe suivant, sinon lisez ce qui suit.
    • Point n°1: prenez un vélo qui vous va. Le pire qui puisse vous arrivez, c'est la blessure. Mal aux genoux, au dos, aux cervicales... Mieux vaut partir faire le tour du monde avec un vélo de grand mère à sa taille qu'une randonneuse trop petite. Prenez quelques minutes pour mesurer votre entrejambe et ensuite regarder sur internet ou sur les catalogues constructeurs la taille de cadre adaptée. Bref, c'est LE moment primordial, ne baclez pas ce sujet. Après, vous pourrez ajuster: potence, recul de la selle...
    • Point n°2: si vous avez trouvé un ou plusieurs vélos à votre taille, choisissez selon le reste de vos critères et allez rouler...

    Quoi? C'est tout? Ben oui! Ne vous privez pas pour aller vous renseigner et lire quelques lignes sur internet, mais cela devient vite chronophage et on en ressort avec des questions existentielles sur le choix du diamètre de roues, le nombre de pignons à avoir, moyeu rolhoff ou pas, etc... Ces questions sont certes importantes, mais surtout quand vous avez du temps pour vous renseigner et pour trancher!
    Mon avis, c'est que dans les pays occidentaux on trouve "facilement" des magasins de vélos avec les pièces qui vont bien. N'importe quel magasin aura des roues en 700 et en 26", des dérailleurs 7,8,9 ou 10 vitesses. Et s'il ne l'a pas, un autre l'aura ou pourra le commander. Bref, à moins de partir sur un "montage" vraiment exotique, il y a peu de risques du coté matériel.

    Vous ne rentrez pas dans les 2 catégories du dessus car vous lisez ce billet (à tout hasard!) dans un cyber café à Beijing rempli de chinois surexcités, fumants comme des pompiers en jouant au dernier MMORPG chinois à la mode. Il fous faire un choix rapide avant de mourir d'asphyxie par manque d'oxygène. Je sais ce que c'est, je vais essayer de faire bref! ;-)

    • Point n°1: le même que celui du dessus; prenez un vélo à votre taille! Et méfiez vous des vendeurs qui vous disent qu'il n'y a qu'a monter la selle... Si le cadre est trop court, il est trop court!
    • Point n°2: NON à l'exotisme. L'exotisme, c'est la galère assurée quand il y aura un problème sur une pièce, parce que justement personne n'en a en stock voire même ne savait pas que ça existait! De ce point découlent plusieurs règles:
      • Roues de 26", beaucoup plus répandues. Dans les petits bleds en Asie, il y a peu de roues de 700.
      • Roue libre à cassette 8 vitesses (9 et 10 trop rares)
      • Freins à patins. Pas de freins à disques! Parce que quand vous mettrez votre vélo dans un train et que vous le récupèrerez avec le disque voilé dans l'étrier, vous faites quoi? Tous les magasins vendent des vélos avec disques, mais il y en a seulement 1/10 qui possède des disques de rechange! C'est hallucinant mais c'est ainsi.
    • Dans le même registre, attention à la marque de vélo que vous achetez. Je n'ai rien contre les marques chinoises ou indiennes, mais de ce que j'ai pu voir (en Chine), tous les composants sont chinois. Donc ils ont leur popre chaine, leur propre dérailleur, leur propre cassette, c'est à coup sûr du non standard. Une fois hors du pays, bon courage pour trouver les pièces...
      Une marque de vélo que vous avez déjà vue en France est un bon point. Cela signifie que la marque est mondialement distribuée, donc que les pièces de rechange sont trouvables plus facilement.
    • Point n°3: Un bon vélo de voyage est un vélo fiable. Je préfère avoir un vélo rustique sans gardes boues et sans lumières et mettre plus de budget dans un porte bagage de qualité qu'une machine toute équipée bas de gamme.

    Et bien je pense que tout est dit! Maintenant faut aller rouler! ;-) Je me permets encore quelques remarques générales cependant.

    • Voyagez léger!!!! Contre vent et marées, je maintiendrais que voyager léger c'est plus de plaisir et plus de liberté, sur la route comme dans la tête. Ça permet surtout de soulager la mécanique et de prendre (par exemple) un porte bagage plus léger ou de moins bonne qualité (si vous êtes contraint par le budget). Forcément, 40kg de sacoches ça ne fait pas les mêmes contraintes que 10...
      Et rappelez vous, le plus léger c'est ce que l'on n'emporte pas. Si vous n'avez pas le budget, oubliez la tente en cuben à 500€, le truc bidule en titane je sais pas quoi... Relisez vous un petit roman de Jack London pour re-prendre conscience de ce que les trappeurs emportaient il y a plus d'un siècle en Alaska pour tenir des températures complètement délirantes... Si vous avez le budget, ça ne regarde que vous...
    • Quel budget faut-il consacrer au vélo?
      Depuis que j'ai rencontré des mecs avec plus de 10 000 bornes au compteur sur des vélos de supermarchés à 200€, je ne jurerais plus de rien! Personnellement la mécanique ça me gonfle vite donc j'ai tendance à prendre ce que je pense être le plus fiable quand j'ai le choix. Le prix s'oublie, la qualité reste. Mais c'est très subjectif...
    • Faites au mieux! L'industrie du cycle étant ce qu'elle est, il est difficile de trouver  un vélo combinant toutes les attentes du cyclo fauché... Par exemple, seuls les VTT bas de gamme ont encore des freins à patins. Sur le milieu de gamme, on passe aux disques mécaniques lourds et qui posent des problèmes pour trouver les pièces adéquates. Mais on a des meilleures roues et une meilleure transmission... Les freins hydrauliques se généralisant, je pressens que dans les années à venir quelques cyclos vont devoir se faire des purges de freins au milieu de nul part, ça va être sport!

    Pour finir, vous pouvez mettre tous ces "points" à la poubelle. LE TRUC que j'ai vraiment appris en voyage, c'est que c'est une erreur de croire que si vous n'avez pas tel ou tel type de matériel vous ne pouvez pas partir. Il vous le faut absolument! Un petit mensonge bien distillé par une industrie du loisir outdoor qui y trouve ses comptes...
    Ben non, c'est pas vrai. Si je devais repartir sans un kopeck, j'irais voir ma grand mère pour lui demander son vélo. Même si ses roues ne sont "pas comme il faut" et que sa géométrie n'allie pas "rendement, confort et performance". Et je partirai en jean s'il le faut, même si je dois avoir des irritations sur mon beau derrière musclé (dixit ma femme! ). Ça serait le must de l'anti performance et de l'anti confort, mais partir est la chose la plus importante.
    Et c'est un mec qui adore le matos et qui a claqué une bonne partie de son budget dedans qui vous dit ça...


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